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BIOPIC - LA VERITE SUR BRIAN BANKS


Le champion déchu 

 



PAR LOU DUNANT

 

Le pitch

L’adaptation cinématographique du combat de Brian Banks, jeune espoir du football américain aux ailes brisées par le système

judiciaire. Il a 16 ans lorsqu’il se retrouve accusé à tort de viol. Onze ans plus tard, il est réhabilité.

 

 

Condamné parce que coupable idéal. La réalité a offert au réalisateur Tom

Shadyac tous les ingrédients pour une parfaite œuvre de fiction. Au début des années 2000, Brian Banks alors âgé de 16 ans est promis à une belle carrière de footballeur américain. Mais le rêve qui semblait à portée de main s’évapore lorsqu’une accusation de viol vise l’athlète. Il n’est pas coupable. Mais comment sortir de ce cauchemar alors que personne ne le croit ? Par son histoire, le film tance un système juridique malade, une société gangrénée par le racisme et ne laissant que peu de place aux secondes chances. Emprisonné, l’athlète perd tout : sa future carrière, sa réputation voire sa santé mentale. Après six ans derrière les barreaux et cinq ans en conditionnelle, son dossier est retenu par le California innocence project qui propose l’aide d’avocats et élèves en droit aux accusés à tort. 

Une route semée d’embûches. Même si son accusatrice assure avoir menti à l’époque, elle refuse de se parjurer. En reconnaissant ses torts, elle devrait rendre 1,5 million de dollars, perçus il y a onze ans après avoir attaqué son école pour un manque de sécurité. Nous y sommes : dans le pays de l’Oncle Sam tout s’achète, même la probité. 

Malgré tout, le doute est présent, les éléments à charge de l’époque s’effritent : la justice le réhabilite. 

À 27 ans, Brian Banks peut recommencer sa vie. Le monde sportif ne lui tourne pas le dos. Aux États-Unis, on aime les parcours de résilience. Sa médiatisation lui offre des opportunités. Il sera le rookie le plus âgé à débuter en NFL. Le linebacker jouera aux Atlanta Falcons avant d’obtenir un poste au sein du département des opérations de la ligue. Aujourd’hui âgé de 38 ans, il a notamment écrit plusieurs livres et reste une figure inspirante. 

Le scénario a donc tout pour cartonner. Sauf que voilà, on s’attendrait à davantage de profondeur. Notamment dans le traitement des personnages dont les caractéristiques restent assez superficielles. On a droit au contrôleur de justice zélé, à la mère sacrificielle, au mentor quasi-christique ou encore à l’avocat désabusé. Dommage d’utiliser des tonalités aussi primaires pour refléter une vérité aux nombreuses nuances. Autre parti pris du réalisateur : laisser planer le doute durant le début du film quant aux faits avérés. Une manière de laisser imaginer le pire au spectateur ? Peut-être pas du meilleur goût. Quoi qu’il en soit, le long-métrage se laisse regarder parce que l’histoire, la vraie, vaut le coup d’être connue. Mention spéciale aux images d’archives lors du générique, donnant plus de force au récit.

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