PAR WILLIAM SACHMALIA
Margot Chevrier
à Paris ?
On croise les doigts…
Margot Chevrier, notre reine du numéro 3 de Héros, était en pleine ascension. Prête à planer sur les JO de Paris.
Depuis qu’elle nous avait confié ses ambitions, ses envies, on la suivait dans tous les stades d’athlétisme.
On se préparait avec elle. On s’élançait à ses côtés. On sautait en sa compagnie, levant les bras au moment où Margot touchait le matelas et que la barre restait bien en place.
Alors, devant notre télé, on a souffert avec la perchiste du Nice Côte d’Azur Athlétisme qui participait aux Mondiaux de Glasgow. Des images terribles qu’on n’avait surtout pas envie de voir. Puis, le verdict est tombé. Sans appel : fracture ouverte du talus, un os entre le tibia et le talon. Paris semblait si loin… Mais c’était sans compter sur le tempérament de la battante. Une opération plus tard, Margot Chevrier était claire : « Bien sûr, c’est une blessure grave. Mais je m’accroche. Il me reste cinq mois. J’ai plus que tout au monde envie d’y être, même s’il y a plus de chance que je n’y sois pas… Mais si ce n’est pas Paris, je serai là dans quatre ans ». On sera présent aussi, bien sûr, avec elle. On souhaite quand même que Margot puisse être présente dans la Capitale. On croise les doigts avec elle !
Au sommet…
à toute vitesse
Il y a des exploits qui font frémir. Frémir l’échine des plus solides. Eux,
l’ascension de haute voltige, l’enchaînement des cimes, ça les ferait presque rire. Léo Billon et Benjamin Védrines avalent les sommets comme deux enzymes gloutons dévorent la saleté. En relai, sur une corde raide, les deux grimpeurs français de 31 ans, qui se côtoient depuis le lycée, ont franchi les faces nord des Drus (3 754 m), des Droites (4 000 m) et des Grandes
Jorasses (4 208 m), chacun en une journée. Record battu pour cette prouesse hors du commun, avec trois des voies les plus compliquées du Mont-Blanc au tableau de ces deux casse-cous à l’amitié aussi ancrée que leurs
crampons et piolets.
Une flamme olympique
pour allumer cent bougies !
Charles Coste a lancé à sa mère à l’âge de dix ans : « Je serai général ou champion olympique ». Ses galons, le Varois centenaire, né à Ollioules, le 8 février 1924, années des premiers Jeux Olympiques de Paris, les a gagnés sur la piste cyclable de Londres. Le 9 août 1948, Charles Coste remporte la finale de poursuite par équipes, face à l’Italie, en compagnie de Pierre Adam, Serge Blusson et Fernand Decanali. Une médaille d’or, mais pas d’hymne national : « On nous a dit, on ne trouve pas le disque de La Marseillaise, vous pouvez descendre », se souvient-il.
Mais, cette année, le doyen des champions olympiques français aura droit à son deuxième jour de gloire puisqu’il sera l’un des porteurs de la flamme olympique. Malgré un handicap aux genoux : « J'essayerai de porter la flamme quelques mètres quand même. Parce que c'est un grand honneur, pour un sportif ». Cent ans, mais toujours la flamme, Charles…