Livre-BD
On s’était échappé d’Amazonie avec les dernières pages du livre de l’explorateur Eliott Schonfeld. Larguant, souffle court, une jungle luxuriante et étouffante. Attirante et hostile. On la retrouve sous les traits et les mots d’un collectif de dessinateurs et scénaristes de BD venus vivre leur prochain récit en filant sur les eaux du Maroni. Et raconter « Les gens du fleuve ». Edité par Futuropolis, le livre s’ouvre sur les planches de Manu le contemplatif.
Des planches sans paroles, comme au temps du cinéma muet, mais éclatantes de couleurs. Des planches qui disent la Nature indomptée, ses branches qui s’emmêlent, ses lianes qui s’entortillent et l’eau qui glisse et zigzague. Contrairement au Douanier-Rousseau, peintre d’une faune qu’il rêvait, les auteurs de « Maroni, Les gens du fleuve » sont allés se frotter à cette jungle et à ses habitants. Se frotter à « ces vies oubliées de la République », comme l’écrit Gaëlle Cornaton, leur guide pour cette aventure crayonnée.
Leurs rencontres, leurs histoires s’entrechoquent au fil des pages pour une plongée en Amazonie bien éloignée - mais complémentaire - de celle, solitaire, racontée par Eliott Schonfeld (Lire Héros 2).

Maroni, Les gens du fleuve
OEUVRE COLLECTIVE
ÉDITIONS FUTUROPOLIS
23 €